Conclusion

Friedrich Griess

Conclusion

 

Mesdames, Messieurs, chers amis,

 

Je pense que ces deux journées on mis en évidence que notre sujet est fortement politique,  pas dans le sens de la politique des partis de laquelle la FECRIS se garde bien, mais dans le sens de la responsabilité sociétale et dans le sens de la coopération avec les autorités politiques. La FECRIS veut agir aux niveaux européen et international. Nous avons déjà réalisé une excellente coopération avec le Conseil de l’Europe, nous sommes présents à l’OSCE, nous avons fait des tentatives d’attirer l’attention de l’Union Européenne sur notre existence et si tout va bien nous pourrons aussi le faire au niveau des Nations Unies.  C’est à vous, les associations dans vos pays respectifs, de parler à vos gouvernements et parlementaires. Si vous avez besoin de l’appui de la FECRIS, s’il vous plaît, faites le nous savoir. Je note avec grand plaisir que les autorités russes et plusieurs autres représentants d’Etats : Chypre, Belgique, France, Allemagne et Slovaquie, nous ont rejoints à cette conférence.

La coopération dans ce domaine est très importante parce que les sectes fonctionnent globalement et nos efforts de les garder dans certaines limites doivent également être globaux. Nous considérons que c’est  contreproductif pour nous si un de ces groupes est identifié dans quelques pays européens comme étant une religion, alors que d’autres pays le considèrent comme une entité commerciale ou même criminelle. Parfois la coopération apparaît difficile à cause de la diversités de cultures et de langues. Ces problèmes doivent être approchés avec le plus grand soin. Nous devons garder à l’esprit que la FECRIS se veut être une structure d’appui et non de domination.

Nous devons comprendre que le monde où nous sommes n’est pas noir ou blanc. Il y a des affinités différentes et il se peut même qu’il y ait des tendances sectaires dans des religions traditionnelles. Nos ne devons pas œuvrer de manière superficielle mais étudier les questions qui se posent en profondeur. Nous ne luttons pas contre des personnes ou même contre des groupes. Notre but est d’éliminer les comportements qui nient les droits de l’homme et les libertés fondamentales, comme le professeur Dvorkin l’a expliqué dans son intervention, et pour lequel nos amis français ont trouvé une expression très appropriée : « les dérives sectaires ».

Les sectes agissent sur les émotions. Nous ne devons pas jeter le rationalisme par dessus bord, mais le rationalisme seul ne résoudra probablement pas le problème.

En conclusion, nous devons nous rendre compte que les lois seules, même de bonnes lois comme la loi française About-Picard, ne résoudront pas le problème, non plus. Comme Jean-Pierre Jougla l’a précisé, des lois trop radicales violeraient également les droits de l’homme.

L’arme la plus importante est l’information. Le succès des sectes est basé sur le mensonge. Malheureusement, les gens aiment croire les mensonges. Par l’information les mensonges peuvent être révélés.

Merci encore à l’Université d’Etat de St. Pétersbourg qui a permis cette conférence, à l’agence de voyage qui a rendu notre séjour si confortable, aux excellents interprètes, à tous les orateurs et finalement à vous tous qui êtes venus de près ou de loin. Bienvenue à la prochaine conférence que, si tout va bien, se tiendra à Londres en 2010.