Pollina

Sergio Pollina

Auteur et expert

 

LE SECTARISME CONTRE LA LIBERTE : QUELLE DEFENSE POSSIBLE ?

 

 

 

 

« La religion constitue une tentative de contrôle du

monde sensoriel dans lequel nous sommes immergés,

au moyen d’un monde imaginaire parfait, découlant

de nécessités biologiques et psychologiques, que

nous avons développées à l’intérieur de nous-mêmes »

Sigmund Freud

 

C’est un fait avéré que le problème du sectarisme et du fanatisme progresse dans le monde, un phénomène qu’il est apparemment impossible de juguler. Nous n’examinerons pas aujourd’hui ses diverses raisons d’être. Il n’y a pas de doute que les deux phénomènes cités sont générés à la base par l’ignorance et par le désir d’aucuns d’exercer un pouvoir. Les résultats sont pernicieux et causent peines et souffrances. Tous les systèmes religieux sont responsables de ce pourrissement de la condition humaine. Le fanatisme et le sectarisme représentent tous deux un paradoxe puisqu’ils sont exactement à l’opposé de ce qu’enseignent généralement les règles. La religion pourrait être considérée comme une perversion en elle-même. J’aimerais citer brièvement ce que disait John Stuart Mill dans son Autobiographie, à propos de son père:

 

« L’aversion qu’il éprouvait pour la religion telle qu’on la comprend ordinairement, était du même genre que celle de Lucrèce : il la regardait avec les sentiments que mérite non pas une simple tromperie, mais un grand mal moral. Il la considérait comme le pire ennemi de la moralité, d’abord parce qu’elle crée des mérites fictifs, notamment l’adhésion à des formules de foi, à la profession de sentiments de dévotion et à la participation à des cérémonies, qui ne se rattachent les uns et les autres par aucun lien avec le bonheur du genre humain ; ensuite parce qu’elle les fait accepter comme tenant lieu de vertus véritables ; mais par-dessus tout parce qu’elle corrompt essentiellement le critérium de la morale, en le faisant consister dans l’accomplissement de la volonté d’un être auquel elle prodigue tous les termes d’adulation, en même temps qu’elle en fait la peinture la plus odieuse. »

 

Nous apprenons et cultivons la liberté : l’homme a le désir d’être le forgeron de ses propres choix[1]. Dés sa naissance, cependant, il vit et meurt à l’intérieur d’un système où cette aspiration naturelle est considérée en elle-même comme relevant du péché. Il est facile de comprendre comment les êtres humains vivant à l’intérieur d’un tel système sont privés de cette même liberté. Ils vivent dans un univers étriqué où, génération après génération, est propagée une manière de vivre caractérisée par une obéissance qui ne peut être contestée ; un système où la pensée critique, libre et indépendante est considérée comme inacceptable. Ne pas se conformer à la hiérarchie prédominante signifie en soi être asservi par le péché! Si nous réduisons notre champ d’investigation aux religions occidentales comme les religions judéo-chrétiennes, nous pouvons affirmer qu’aucune de ces croyances n’en est immune. Les feux, les tortures, la privation de liberté, les punitions physiques font tous partie de l’héritage protestant et catholique. C’est même une caractéristique constante du Christianisme : citons les gnostiques, les nestoriens, les cathares et la liste sans fin de « Contre toutes les hérésies » d’Irénée de Lyon. Aujourd’hui il y a une énorme différence. Dans les siècles passés, les sectes étaient supposées réformer le christianisme corrompu ; elles sont loin d’avoir terminé le travail du fondateur. Mais c’était des oeuvres spirituelles caractérisées par une motivation spirituelle. Les religions actuelles ont à la place comme but de s’enrichir en faisant des esclaves. J’aimerais rappeler à l’auditoire ce que disait le fondateur de la Scientologie : « si vous voulez faire fortune, ne gaspillez pas votre temps, fondez une secte! » Ce que je veux dire c’est que la religion, le besoin de croire, n’a pas une signification négative. Mais c’est au contraire ce que les systèmes religieux ont fait de ces nobles tendances de l’homme qui est condamnable; cela a créé les systèmes religieux en place aujourd’hui et leur fragmentation sectaire ensuite.

 

Nous avons manifestement  besoin de resserrer le champ de notre intervention. C’est pourquoi nous allons parler d’une des principales sectes oppressives : c’est à dire des Témoins de Jéhovah. Pourquoi de ceux-là plutôt que d’autres? Parce que même si le pourcentage qu’ils représentent dans le monde est limité (6.500.000 adhérents sur une population mondiale de 6.500.000.000, c’est à dire 0,1%), tout comme en Italie (239.000 adeptes sur une population totale de 59.000.000), cela semble affecter un large spectre de personnes. Cela est dû à la propagande énorme qu’ils propagent : ils imposent leur foi en faisant du porte à porte, et cela est très dangereux : examinons pourquoi.

 

Depuis quelques décades, ils se sont rappelés au public essentiellement pour deux raisons: leur refus de la transfusion sanguine et leur refus du service militaire. Le deuxième point ne constitue pas un problème en Italie où le service militaire n’est plus obligatoire, mais il pourrait devenir un problème plus grave dans des pays moins démocratiques. Ils tentent de cacher leur aversion de la transfusion sanguine derrière un prétendu respect de préceptes bibliques, mais il ne s’agit pas de cela. Ils ont un long historique  d’interdictions : celle de la vaccination dans les années 30, des transplantations dans les années 60, et même une interdiction parmi d’autres de se servir d’ustensiles de cuisine en aluminium ; des interdictions brusquement abandonnées par la suite sans raison logique autre que l’obéissance complète et inconditionnelle au Conseil d’Administration, un petit groupe de personnes plutôt âgées et puissantes. Leur attitude face à la transfusion sanguine a été responsable de beaucoup de morts, particulièrement parmi les enfants.

 

Un des exemples les plus importants est le cas de la famille Oneda, dont la fille thalassémique est morte à cause du refus de ses parents de la faire transfuser et de se soumettre à l’injonction de la Cour. Ce n’est pas le seul exemple, il y a des milliers de cas comme celui-là, au Canada par exemple où un problème similaire, en lien avec une naissance multiple, est encore en cours.

 

C’est un problème vraiment sérieux, typique de bon nombre de sectes. Nous parlons de la doctrine selon laquelle il existe un petit nombre de personnes qui ont tous les pouvoirs. Ce pouvoir suprême leur permet d’imposer règles et lois. Le reste des adeptes est tenu de se soumettre aux préceptes. Désobéir expose à des sanctions sévères. D’où une myriade de conséquences négatives, qui font du tort aux individus et à leur développement. J’aimerais vous signaler un essai intéressant de Philip Zimbardo, un psychologue de Stanford. Dans son livre, The Lucifer Effect: How Good People Turn Evil, il étudie les effets sur la nature d’une  personne « normale »  du fait qu’elle soit membre d’un système. Comment est-ce possible que des parents aimants puissent laisser mourir leur enfant parce qu’on leur a enseigné que tels soins particuliers sont contraires à la volonté de Dieu. Selon Zimbardo, l’explication réside dans ce qu’il appelle l’effet Lucifer : lorsqu’elles font partie d’un système, des personnes bonnes en elles-mêmes sont capables de commettre des actes qui les auraient horrifiées dans d’autres circonstances. Le système est souvent celui d’une secte religieuse, mais il peut également s’agir d’une idéologie au-delà de laquelle tout ce qui est du « monde » devient non-individuel, en conséquence de quoi sa vie n’a plus aucune valeur. C’est comme si notre bonté, nos pensées, nos idéaux étaient gelés. C’est cela qui arrive aux Témoins de Jéhovah qui attendent gaiement, sans s’émouvoir, le moment où l’humanité dans son ensemble sera tuée par Dieu, où des personnes se noieront dans leur propre sang, seront démembrés par des oiseaux nécrophages et mangés par des bêtes sauvages. Aux yeux des gens ordinaires ceci est simplement monstrueux [2].

 

Pour nous tenir au thème de cette conférence, posons-nous la question : quelle est la responsabilité de l’Etat en face de ce genre de problème? De quelle manière peut-il prendre ses responsabilités et intervenir, tout en respectant ceux qui ne croient en aucune religion, en jugeant non pas les idéologies mais leurs conséquences néfastes?  C’est un problème complexe, auquel on répond de diverses manières en Europe. D’un côté nous avons la France, avec ses longues et ininterrompues traditions libertaires, de l’autre l’Italie, dont l’histoire est, depuis toujours, conditionnée par la présence invasive de hiérarchies ecclésiastiques. En dépit de sa Charte Constitutionnelle, l’Italie reste aujourd’hui un Etat presque confessionnel, puisqu’il ne parvient pas à abroger une loi sur la liberté qui date de 1929, et que des gens ont vainement tenté de réformer et moderniser pendant des décades avec des résultats très décevants.

 

Il est nécessaire d’avoir une législation qui protège les droits de l’homme et la dignité humaine de la menace sérieuse représentée par le prosélytisme actif des diverses sectes et idéologies (en ismes). Ce travail doit cependant être mené à l’aide de méthodes scientifiques, en observant de près les caractéristiques réelles de chaque mouvement. Cela est d’autant plus nécessaire que la Constitution Italienne offre une sorte de convention définie sous le terme « regime delle intese », un agrément constitutionnel avec tous ceux qui en font la requête.

 

Le système est inadapté, car il garantit seulement que les règles des statuts sont acceptables, sans chercher à vérifier que la pratique courante s’y conforme ni qu’elle soit actuellement respectée à l’intérieur du groupe confessionnel en question. De ce fait, les Témoins de Jéhovah sont fondés à clamer qu’ils ont reçu un avis favorable du Conseil de l’Etat et une première reconnaissance légale. Dans cette soi-disant convention nous trouvons de ce fait une tendance subversive. L’organisation est subversive parce qu’elle considère l’Etat comme un ennemi inspiré par le diable, et qu’il faut combattre jusqu’au conflit final où – selon sa vision apocalyptique – il sera finalement dissous. Selon sa doctrine dite de « Stratégie Théocratique », dont elle ne fait mention ni dans ses Statuts ni dans les actes officiels présentés aux autorités concernant la foi, tous les moyens sont justifiés pour atteindre ce but. Elle entreprend d’affaiblir la loyauté des citoyens envers l’Etat, afin de dissoudre l’Etat lui-même, et de lui faire perdre la confiance en ses capacités à bien fonctionner. Nous pouvons aisément comprendre ce qui en découle. Dans certaines circonstances vous devez mentir à l’Etat. Vous pouvez avoir le besoin de demander quelque chose à l’Etat pour être aidés dans votre propre vie, mais vous n’avez pas pour autant à lui donner quelque chose en retour, puisqu’il est un instrumenti diabolo, tant et si bien que vous ne devez pas coopérer avec lui, tout en soutenant exactement le contraire[3]. On peut trouver des exemples de cette déloyauté dans leur passé récent, avec les Témoins de Jéhovah Italiens tentant de faire introduire dans le pays du matériel interdit, des documents criminels, par des ressortissants étrangers, des faits qui ont été amplement prouvés. Ces crimes honteux incluent des délits de pédophilie, et ce mouvement religieux qui se propage comme un cancer, tente systématiquement de les couvrir, y compris par l’intimidation des victimes par leur hiérarchie. Pour finir, ils tentent d’obtenir un statut légal uniquement pour échapper à leurs obligations d’impôts; ceci a été sévèrement condamné par les autorités, au moins en France, malgré le fait qu’ils aient présenté un système de défense impressionnant. Ils ont réagi en créant des organisations charitables dans un grand nombre de pays, de véritables ordres religieux sur le modèle du Catholicisme, pour profiter d’un statut spécial et des qualifications pour être exemptés. Leurs tentatives pour atteindre une position de force en Angleterre a fait long feu, parce que le Gouvernement Britannique[4] a considéré que « Les organisations charitables doivent démontrer qu’elles sont utiles au bien public pour pouvoir bénéficier de telles qualifications », ce qui signifie  qu’ils n’ont pas réussi à paraître différents de leur vraie nature. Cette nature est illustrée par leur refus de soins et de traitements pour raisons religieuses. On a ainsi pu les empêcher de se développer et de devenir un obstacle majeur; c’est un exemple de la manière dont un Etat peut intervenir pour protéger ses citoyens sans porter atteinte à la liberté religieuse.

 

C’est pourquoi, selon moi, aucune tentative de s’opposer aux sectes ne saurait aboutir sauf à employer des outils qui relèvent de la connaissance et des lois. Notre passé récent nous le prouve : que ce soit l’Allemagne Nazie ou la Russie Soviétique – avec leurs systèmes répressifs puissants, ils n’ont pas réussi à arrêter la poussée et la croissance de leur mouvement, au contraire, on peut dire qu’ils ont favorisé sa dissémination. Ce mouvement, comme beaucoup d’autres, peut être comparé à un cancer, l’éradiquer violemment ne résout pas le problème car il continue à produire des métastases. Nous devrions donc nous poser cette question: pourquoi sont-ils quasi inexistants dans certains pays, au point de représenter un pourcentage tellement réduit qu’il ne compte pas dans les statistiques? C’est un fait significatif que ces pays ont une tradition culturelle différente du christianisme, comme  par exemple les pays islamiques. Leur tradition les prémunit contre la dissémination de sectes. Si bien que l’important, c’est leur culture plutôt que leur répression. Une croissance supplémentaire de ces différentes cultures n’est pas désirable en Occident, qui paie déjà chèrement l’augmentation continue de cultures rétrogrades (il n’est évidemment pas question de la culture islamique, mais de l’intolérance religieuse et de ses conséquences); la réponse doit donc être apportée  par l’information.

 

La loi qui établissait le délit d’assujettissement a été jugée insuffisante et de ce fait supprimée du code à cause de ses difficultés d’application. Dans les pays occidentaux souffle un vent fondamentaliste qui est vraiment préoccupant, notamment aux Etats Unis, tête de file en ce qui concerne ces mouvements, dont l’exportation en Europe est à l’origine du problème dont nous parlons aujourd’hui. Un exemple parmi beaucoup d’autres est la Scientologie, qui suscite de grandes inquiétudes même dans une nation culturellement avancée comme l’Allemagne, dont certains Länders ont déclenché une série d’initiatives visant à empêcher sa reconnaissance légale.

 

Aux Etats-Unis il y a actuellement une très forte montée fondamentaliste, localisée la plupart du temps dans le Bible Belt, c’est à dire dans les Etats du Sud.  Ils cherchent à introduire  le créationnisme dans l’enseignement, tous niveaux confondus, sous l’appellation faussement scientifique d’Intelligent Design. Il existe également dans des pays comme l’Espagne et l’Italie une intrusion de l’Eglise, je veux dire de l’Eglise Catholique, dont la hiérarchie puissante cherche à influencer la vie politique; elle y réussit parfois fortement et par conséquent elle influence la vie publique de la nation.

 

Pour limiter la dissémination de ces sectes, le Gouvernement devrait suivre deux lignes de conduite:

 

D’abord il devrait édicter une loi sur la liberté religieuse propre à établir la différence entre une religion et une secte; nous devons admettre que ce ne sera pas tâche aisée, dans la mesure où la frontière entre les deux est tout à fait subtile. Cela implique une coopération non seulement entre politiciens et juristes, mais également avec des personnes venant d’autres horizons, tels que de la culture, des sciences, de l’histoire des religions, basiquement des gens libres de tout conditionnement et possédant de larges connaissances sur le sujet. Leur travail serait de vérifier la possibilité d’introduire des lois dans le domaine de la manipulation mentale afin de protéger des personnes plus faibles, même si je pense que ce genre de crime offre les mêmes difficultés que l’assujettissement dans la mesure ou aucun être humain n’est immune de l’influence de la société, de la culture, de l’environnement familial et des facteurs génétiques, raison pour laquelle il est très difficile de trouver une loi efficace.

 

Deuxièmement, il devrait introduire dans l’enseignement scolaire, dans les petites classes jusqu’à l’enseignement supérieur, un nombre de disciplines rendant possible d’acquérir une connaissance véritable de cet aspect du progrès des sociétés humaines ; des disciplines totalement séparées de la croyance dans le surnaturel, mais s’occupant du phénomène fidéiste sous son jour véritable : un besoin éprouvé par l’être humain de chercher ailleurs la solution à ses problèmes. Les gens devraient être prévenus du risque qu’ils encourent en donnant leur confiance à ceux qui cherchent seulement à tirer avantage de leur pouvoir; la tâche principale de l’Etat devrait être de protéger la liberté et le développement intellectuel de ses citoyens.

 

J’aimerais attirer votre attention sur ce qui a été dit par le Sénateur Udo Nagel dans son discours d’ouverture à Hambourg l’année dernière : « Votre conférence a deux objectifs importants: Informer l’opinion publique sur les groupes qui menacent les droits fondamentaux de l’homme et  minent l’existence de notre société. S’informer et échanger des informations est une  condition essentielle pour protéger les gens contre des organisations dangereuses telles que les sectes, des groupes psychologiques et des groupes contraires à la constitution. Seules les personnes qui connaissent les vrais buts de ces groupes peuvent s’en protéger ».

 

Je partage totalement son point de vue, et j’aimerais rappeler à l’auditoire que les sectes sont très dangereuses puisqu’elles ôtent aux gens leur futur et leur liberté, le bien le plus précieux qui aie jamais existé.

 

En conclusion, même si cela peut paraître un peu décalé dans un forum comme celui-ci, je peux rendre miens les mots et la signification profonde d’un des plus beaux poèmes de John Lennon:

 

Imaginez qu’il n’y a aucun Paradis,

C’est facile si vous essayez,

Aucun enfer en dessous de nous,

Au dessus de nous seulement le ciel,

Imaginez tous les gens,

Vivant pour aujourd’hui…

 

Imaginez qu’il n’y a aucun pays,

Ce n’est pas dur à faire,

Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir,

Aucune religion non plus,

Imaginez tous les gens,

Vivant leurs vies dans la paix…

NOTA

Traduction trouvée sur http://dreamplanet.unblog.fr/a-propos/) de la chanson de Lennon

 

Imagine there’s no heaven
It’s easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today…

Imagine there’s no countries
It isn’t hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people
Living life in peace…

 

[1] Voir Eugenio Scalfari,  Nel peccato originale la coscienza dell’uomo. La Repubblica, march 11 2008

[2] Joseph F. Rutherford, Conspiracy against Democracy.

[3] Jerry Bergman, Northwest State College, Ohio. Lying in Court and Religion: An analysis of the Theocratic Warfare Doctrine of Jehovah’s Witnesses: «Lors de ces recherches …j’ai rencontré une femme qui m’a montré une cicatrice sur le haut de son bras, disant qu’elle avait été causée par une brûlure d’acide. Elle m’a expliqué que pendant les années où la vaccination était interdite, c’était une pratique courante parmi les Témoins que de soudoyer les médecins pour qu’ils infligent une cicatrice sur le bras des enfants imitant celle laissée par une vaccination contre la variole, et signer ensuite un certificat de vaccination pour que l’enfant puisse être admis à l’école. On ne peut que supputer le nombre de Témoins où enfants de Témoins morts de variole suite à cette guerre théocratique contre les vaccinations.

[4] Charity Commission’s Public Benefit and the Advancement of Religion. http://www.charity-commission.gov.uk/publicbenefit/pbar.asp.